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14.08.2020

Le chômage temporaire après un septembre : choisir entre cinq régimes

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Aujourd'hui, tous les employeurs qui rencontrent des difficultés à cause de Corona peuvent recourir à une procédure assouplie et simplifiée de chômage temporaire. Cette forme assouplie de chômage temporaire a été prolongée à plusieurs reprises, mais elle prendra définitivement fin le 31 août. Les employeurs considérés comme "durement touchés" pourront toutefois continuer à utiliser la procédure assouplie actuelle pour la période du 1er septembre au 31 décembre.  

Pour les employeurs qui ne sont plus éligibles, un régime transitoire a été prévu en remaniant le système traditionnel du chômage temporaire pour raisons économiques. Enfin, les procédures traditionnelles inchangées de chômage temporaire pour cause de force majeure et de raisons économiques restent en vigueur.  

Bientôt, pas moins de cinq régimes différents de chômage temporaire seront en vigueur simultanément. Nous sommes heureux de les répertorier pour vous. 

 

1. Le chômage temporaire pour cause de force majeure pour les secteurs les plus touchés 

Les entreprises appartenant à un secteur encore touché par le virus Corona et les mesures (de fermeture) du gouvernement fédéral pourront continuer à bénéficier du régime assoupli actuel, à condition de présenter un dossier à l'ONEM.

À ce jour, le ministre du travail n'a pas encore dressé la liste des secteurs les plus touchés, mais on s'attend généralement à ce que les entreprises du secteur de l'hôtellerie, des voyages et des événements soient couvertes par ce régime.

 

2. Le chômage temporaire pour cause de force majeure pour les entreprises durement touchées

De même, les entreprises qui ont eu recours au chômage temporaire pour au moins 20% du nombre total de jours de travail au cours du deuxième trimestre de 2020 continueront à bénéficier du régime assoupli actuel, à condition que l'approbation préalable du NEO soit obtenue.

Veuillez noter que l'obtention de l'approbation peut prendre jusqu'à deux semaines. Demandez donc cet agrément à temps !

 

3. Assouplissement du chômage temporaire pour raisons économiques

Les employeurs qui ne peuvent pas recourir aux régimes ci-dessus, car ils n'appartiennent pas à un secteur touché et n'ont pas eu recours au chômage temporaire 20% au cours du deuxième trimestre, peuvent recourir à une forme assouplie du chômage temporaire pour raisons économiques.

Les employeurs qui souhaitent mettre en place ce dispositif pour les cols blancs de leur entreprise doivent avoir subi une perte de chiffre d'affaires ou de production d'au moins 10% au cours du trimestre précédent par rapport au trimestre correspondant de 2019. En outre, une CCT d'entreprise doit être conclue ou un plan d'affaires établi. Enfin, il existe une obligation d'assurer deux jours de formation par mois. Pour les ouvriers, ces conditions et formalités supplémentaires ne s'appliquent pas.

La détente consiste dans le fait que cette forme de chômage économique peut être absorbée de manière plus intensive que le chômage économique classique :

  • Pour les ouvriers : un régime de suspension totale jusqu'à 8 semaines (au lieu de 4 semaines) ; un régime de suspension partielle jusqu'à 18 semaines (au lieu de 3 mois).
  • Pour les cols blancs : un régime de suspension totale jusqu'à 24 semaines (au lieu de 16 semaines), ou un régime d'activité partielle pendant 34 semaines (au lieu de 26 semaines).

4. Chômage temporaire classique pour des raisons économiques

Les employeurs qui ne peuvent pas recourir au chômage temporaire assoupli pour les salariés de leur entreprise pour des raisons économiques, parce que, par exemple, ils n'ont pas connu de baisse de chiffre d'affaires ou de production par rapport à l'année précédente, peuvent avoir recours au chômage temporaire classique pour des raisons économiques, notamment dans le cas où ils :

  • Soit avoir connu une baisse des commandes d'au moins 10% au cours du dernier trimestre par rapport au trimestre correspondant de l'une des deux dernières années civiles ;
  • Soit, au cours du trimestre le plus récent précédant la demande, les travailleurs de l'entreprise ont été mis en chômage temporaire pendant au moins 10% de la durée totale du travail de ce trimestre.

5. Chômage temporaire classique pour cause de force majeure 

Les employeurs qui ne peuvent pas recourir au chômage assoupli pour cause de force majeure pour les secteurs ou les entreprises durement touchés, peuvent néanmoins recourir au chômage temporaire classique pour cause de force majeure pour les employés qui se trouvent dans une situation de force majeure et ne peuvent donc pas venir travailler. On entend par situation de force majeure, entre autres, le fait d'être obligé de se mettre en quarantaine, d'être retenu à l'étranger, ....

 

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