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2.02.2021

5 conseils pour reprendre une entreprise en difficulté

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La crise de la couronne est omniprésente dans notre vie quotidienne. Nous ne pouvons pas non plus l'ignorer sur le marché des rachats. En 2020, deux fois moins de transactions belges ont été conclues qu'en 2019. 2021, en revanche, pourrait être une année où les rachats d'entreprises fleuriront à nouveau :

D'une part, lorsque les aides d'État prendront fin, de nombreuses entreprises se trouveront en difficulté financière et une reprise pourrait donc être le dernier recours. D'autre part, les acheteurs potentiels disposent actuellement d'une grande capacité de financement, y compris la possibilité de contracter des prêts à des conditions favorables. Les cartes sont donc bien placées, tant du côté de l'offre que de la demande.

Nombreux sont ceux qui considèrent une éventuelle reprise comme une situation gagnant-gagnant : le cédant se débarrasse de son entreprise déficitaire et le repreneur espère et pense qu'il fait de bonnes affaires en raison du faible prix de reprise. Néanmoins, il convient de faire preuve d'une certaine prudence et d'éviter un certain nombre de pièges. Voici quelques conseils.

 

1. Effectuer une diligence raisonnable approfondie

Bien sûr, il est toujours important de savoir ce que vous achetez. Bien que l'entreprise en difficulté financière soit soumise à une forte pression temporelle, une diligence raisonnable approfondie est d'une grande importance. Non seulement une diligence raisonnable influence le prix d'acquisition, mais elle peut aussi exposer des risques importants. Soyez critique et soumettez le vendeur à un certain nombre de questions importantes, notamment : comment l'entreprise a-t-elle connu des difficultés ?

 

2. Revoir les accords actuels

En principe, la reprise ne met pas fin à un accord existant. Il est donc important de savoir quels sont les accords auxquels l'entreprise est liée et quelles sont les procédures de résiliation. Si, toutefois, un certain accord revêt une telle importance pour l'entreprise, vérifiez si une clause de changement de contrôle a été incluse. Si tel est le cas, l'autre partie peut mettre fin à l'accord si le contrôle de la société change, ce qui est le cas, par exemple, en cas de changement d'actionnaires.

 

3. Faire une analyse financière

Il est important d'examiner de près la situation financière. Cela ne sert pas seulement à fixer le prix, mais aussi à déterminer les ressources nécessaires pour que l'entreprise redevienne rentable.

 

4. Lier une partie du prix de reprise aux résultats futurs de l'entreprise (earn-out)

L'objectif, bien sûr, est de rendre l'entreprise à nouveau rentable le plus rapidement possible. En liant un complément de prix au prix de la reprise, vous limitez le risque. En effet, la partie du prix liée à l'earn-out sera considérablement plus faible en cas de résultats futurs moins favorables. Dans le cas d'un complément de prix, il est très important que tous les accords soient fixés au préalable et que toutes les modalités soient correctement et clairement rédigées dans l'accord d'acquisition. Par exemple, il est important de décrire comment l'earn-out sera calculé (chiffre d'affaires, marge brute, ....), et sur quelles bases de calcul, qui fera le calcul, ce qui se passera au cas où il n'y aurait pas de consensus sur le montant, etc.

 

5. Attention à la responsabilité des administrateurs

La reprise d'une participation va souvent de pair avec l'obtention d'un mandat au sein du conseil d'administration. Cela n'est pas toujours sans risque, pensez par exemple aux responsabilités en matière de dettes fiscales.

Examinez donc l'ensemble du dossier en toute connaissance de cause et, surtout, ne prenez pas de décision hâtive. En d'autres termes : Réfléchissez avant d'agir et assurez-vous d'avoir une assistance suffisante.